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Les Enfants de l'Aurore > Naître dans la Confédération > Julie Chang, arpenteuse de rêves > section 1

 

© stock.xchng / goh yingmin

Julie Chang, arpenteuse de rêves > section 1

 

Julie Chang, arpenteuse de rêves

"Bonjour, je m’appelle Julie Chang. Je suis née à Xiang dans le système Terr et j’ai une grande famille répartie dans des endroits variés, ce qui m’a permis de voir beaucoup de choses. Il y a 200 ans, toute ma famille vivait sur Terr ; au moment du Grand Exode ils sont partis dans de nombreuses directions.Mes arrières grands-parents sont nés dans les "systèmes intérieurs" : ce sont les planètes où la Confédération est établie depuis près de 500 ans et où règnent aujourd’hui la paix et la sagesse. Ils ont 90 ans, la force de l’âge pour des confédérés et sont très actifs. Avec d’autres chinois d’origine, ils ont reconstitué un spectacle très ancien : le cirque de Bei-Jing et ils s’entraînent sans cesse à accomplir des acrobaties époustouflantes.

Une autre partie de ma famille a échoué sur une planète indépendante du secteur Corolis. Ils étaient des colons dans un monde nouveau. Des années durant, ils ont vécu à l’écart des civilisations galactiques, pensant que cela ne changerait jamais. Mais un jour, une armée est arrivée et a revendiqué la planète. Les colons étaient impuissants face aux armes modernes, et n’ont rien pu faire. Entre les maladies, les accidents et l’occupation, cette branche de ma famille, nombreuse à l’origine, a été décimée. Seul un lointain cousin en est revenu pour nous raconter ces tristes événements.

Entre ces deux branches extrêmes, la fratrie de mes parents a choisi de retourner sur les terres de leurs ancêtres, autrefois appelée Chine. Ici, la vie est agréable, même si la menace des attaques pirates est bien réelle. Nos voisins européens et libraméricains acceptent peu à peu notre présence, et même si aujourd’hui nos rapports sont tendus, je suis sûre qu’un jour ils rejoindront la Confédération. Ce n’est qu’une question de temps.

Quand à moi, j’exerce le métier d’empathe. A ce titre, j’ai appris à projeter mon esprit dans l’espace-psy, une sorte de dimension parallèle générée par la somme des inconscients humains, où les distances se mesurent par la force des sentiments : il est ainsi possible d’envoyer des messages à des amis très éloignés.

 

 

 


 

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