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La confédération > Les quatre peuples fondateurs > Les adrékites > section 6

 

© Espace artémis / Yoz

Les adrékites > section 6

 

Le KalahAni

A l’origine il y eut Kalahan, le prophète. Il naquit à une époque reculée sur la planète Adrek. Les savants de cette époque avaient compris bien des choses et avaient remonté l’histoire de l’univers jusqu’à ces origines. Ils connaissaient dans le détail les événements qui eurent lieu durant les premières secondes de la naissance de notre réalité. Cependant ils ne purent remonter plus loin, puisqu’avant, le temps lui même n’existait pas. Au delà commençait le mystère, où tout n’est que spéculation. Insatisfaits, les savants poursuivirent leurs investigations. Ils parvinrent à distinguer les mécanismes complexes mis en jeux dans les premiers milliardièmes de seconde de la création. Cependant ils ne purent remonter plus loin. Déçus et furieux, ils tournèrent leur regard perçant vers un autre domaine : la vie. Ils reproduisirent dans leur laboratoires les conditions exactes où était probablement apparue la vie. Ils obtinrent des assemblages de molécules complexes très proches des organismes primitifs. Complexes et proches, mais inertes. Persévérants, ils modifièrent les conditions pour couvrir toutes les situations envisageables. Au bout du compte ils parvinrent à réunir les conditions nécessaire. La vie naissait de la matière inerte. Mais les conditions qu’il faut rassembler pour obtenir ce résultat laissèrent pantois les scientifiques. Il fallait un concours de circonstances extraordinaire. Il fallait un formidable hasard. Puis cette civilisation connut une guerre qui la ramena à la barbarie et manqua d’entrainer l’extinction de la vie sur Adrek.

Le prophète Kalahan était un survivant de cette guerre. A la tête d’une communauté puissante, il conçu une religion à partir des récents événements. Dans sa plus simple expression, son message est que la vie était fragile et pouvait disparaître. Seule la préservation de la vie pouvait laisser un sens à l’existence. Agir autrement c’est aller vers le néant.

Les descendants du prophète modifièrent son message et rendirent nécessaire une caste de prêtres qui seuls auraient accès au savoir. Aujourd’hui le Kalahani n’est plus une religion mais une philosophie, un mode de pensée. Son crédo est : "la vie est un hasard mystérieux."

Comment vivre 200 ans heureux Ibahar, prêcheur Kalahani, nous transmet l’expérience de sa foi.

“Dans la Confédération, notre vie est essentiellement faite de plaisirs et de réalisations. Rares sont les occasions où nous devons faire face à la douleur et à la déception. Mais dans ces moments et de questionnement, il nous faut un soutient. De même, lorsque à peine sortis de l’enfance nous nous tenons face à la vie et à l’Univers, des questions se bousculent dans nos esprits. D’où venons nous ? La vie a-t’elle un sens ? Quel est ma place dans l’Univers ? Et, plus tard, lorsque nous apprenons qu’un enfant va naître, à nouveau nous nous interrogeons. Dans quel monde va-t-il grandir ? Qu’ai-je fait pour le rendre meilleur ? Enfin, lorsque nous arrivons au bout de notre chemin, que nous sentons nos forces décroître, nous voulons à nouveau savoir si cette vie avait un sens. Que restera-t’il de moi après ma mort ? Si je n’avais pas vécu, qu’est ce que cela aurait changé ?

Répondre à ces questions est essentiel à la paix de notre esprit. Et j’ai trouvé toutes les réponses grâce à la prophétie Kalahani. Pas des formules toutes faites, mais des pistes de réflexion, des indices. Je me les suis appropriées et j’en ai tiré moi-même les conclusion. C’est pourquoi le Kalahani n’est pas une religion imposée par un dogme. Notre attachement à la personnalité du prophète n’est pas de l’idolâtrie, mais du respect pour sa clairvoyance, il est un étendard, un point de ralliement, et non un être parfait et supérieur. Le Kalahani est une conviction qui naît à l’intérieur de chacun au bout d’un cheminement personnel. C’est un raisonnement sans faille dont on peut librement parcourir chaque étape. Voici un aperçu des réponses qu’il m’a apporté.

D’où venons-nous ? Le mot d’ordre de la prophétie est "la vie est un hasard mystérieux". Kalahan le prophète, et tous les hommes qui ont étudié la question des origines de l’Univers savent que cette question n’a pas de sens. En effet, avant la création de l’Univers, le temps lui-même n’existait pas. Nous pouvionsDécrire très précisément les phénomènes qui eurent lieux aux premiers milliardièmes de seconde de notre réalité, mais ce qui c’est passé avant, l’homme ne peut même pas le concevoir. Et ce que l’on ne peut même pas imaginer, et bien cela n’existe pas. Nous appelons ce phénomène le Mystère. Le mystère ne provient pas de notre ignorance, mais au contraire de nos parfaites connaissance des loi de la physique. Toute les lois qui régissent l’Univers et son évolution peuvent être expliquées si l’on accepte le Mystère comme point de départ. Alors que ceux qui ont tenté de remonter au-delà ont conçu des modèles incomplets et doivent tôt ou tard faire appel au surnaturel. Alors que le Mystère permet de se passer totalement de l’existence hypothétique de Dieu.

Quelle est l’origine de la vie ? La réponse du prophète est "le hasard". Vous souriez ? Et pourtant... Après une quantité inimaginable d’expérience dans d’innombrables laboratoire à travers les âges et les civilisations, nous savons aujourd’hui que des molécules inertes peuvent s’assembler spontanément pour engendrer la vie. Pour cela il faut des conditions très rares et nombreuse, une rencontre entre des molécules et de l’énergie, une coïncidence... Il suffit d’un hasard extraordinaire. La vie est issue d’un assemblage improbable de particules inertes, et ces particules sont issues du Mystère primordial. La vie est un hasard mystérieux.

Une fois éclaircies ces questions fondamentales, la mission de l’homme devient évidente, ainsi que la morale qui en découle. Nous avons surgit du néant et notre espèce est encore fragile et menacée. Nous pouvons demain disparaître de l’Univers. Le temps effacerai nos traces, et si un jours la vie apparaissait à nouveau, il ne resterai rien de nous. Dans cette perspective notre existence est réellement vide de sens. Mais par contre si , comme l’a enjoint le prophète, nous nous élançons vers l’espace pour y semer la vie, alors l’espoir est permit. Plus l’humanité s’étend et plus la vie a de chances de subsister. C’est le sens de la prophétie. Bien sur nous ne pouvons ni ne voulons tous embarquer dans un Vaisseau Monde. Seuls les croyants les plus fervents acceptent de quitter leurs proches et de consacrer leur vie à bâtir des mondes nouveaux. Mais chacun, à son échelle, peut participer à l’accomplissement de la prophétie. C’est à nous qu’il incombe de saisir la chance que nous a offert le hasard et de faire pousser les graines de vie que les vaisseaux mondes à semé dans l’espace.”

 

 

 


 

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